Marc-Édouard Vlasic rejoint Raymond Bourque

Jeudi dernier, Marc-Édouard Vlasic a joué son 1300e match dans la LNH. Il est devenu le 21e défenseur à atteindre ce plateau, mais seulement le deuxième défenseur québécois après Raymond Bourque (1612).
«C’est beaucoup d’années d’effort et de travail. Ma fierté est d’être passionné par ce que je fais, d’avoir du plaisir à compétitionner et d’avoir le respect des autres joueurs et des dirigeants à travers la ligue», m’a-t-il indiqué lors de notre entretien.
Parmi les défenseurs qui jouent toujours dans ligue, il y a seulement Ryan Suter (1491) et Brent Burns (1461) qui ont joué plus de matchs que Vlasic. « Pour te rendre là, il faut que tu sois bon et tu dois être chanceux afin d’éviter les blessures. En plus, tu rajoutes les matchs préparatoires et les séries. Ça en fait pas mal plus, mais j’aime ce que je fais et j’aime aller à l’aréna. »
Maintenant âgé de 37 ans, Vlasic en est à une 19e saison dans la LNH. Le défenseur des Sharks avait 19 ans en 2006 lorsqu’il a fait ses débuts dans le circuit Bettman. Vlasic n’a jamais été un défenseur flamboyant, mais il a toujours été reconnu pour être fiable défensivement.
« Quand j’ai commencé, je n’étais pas assez offensif, je n’étais pas assez grand et pas assez rapide. Je me suis dit que mon style était de défendre. Je devais arrêter les meilleurs joueurs de l’autre côté parce que cela donne une chance à mon équipe de gagner. Quand je suis entré dans la LNH, il n’y avait pas ce type de défenseur. C’était mon style dans le junior et je me suis dit que c’était comme ça que j’étais pour faire ma place », s’est-il souvenu.
Cette grande efficacité à neutraliser les meilleurs au monde lui a permis de représenter le Canada aux Jeux olympiques (2014) et à la Coupe du monde (2016). À chaque occasion, Vlasic avait un rôle de premier plan et à chaque fois il a aidé le Canada à remporter les grands honneurs.
« Ça prend toujours un joueur pour arrêter les meilleurs joueurs adverses. C’est une fierté que j’ai depuis mon arrivée dans la ligue de jouer ce rôle-là. Je veux être ce joueur qui a la confiance de son entraîneur. J’en retire beaucoup de fierté et j’adore ce défi. »
Pour parvenir à défendre soir après soir, il faut être dans une condition physique impeccable comme c’est le cas pour Vlasic. « Le jeu a évolué depuis que je suis arrivé en 2006. Quand j’ai commencé, je jouais contre Brendan Shanahan, Joe Sakic, Jarome Iginla, Keith Tkachuk, Bill Guerin et Jaromir Jagr. C’étaient des gros joueurs. Il fallait que tu sois intelligent avec ton bâton et tes patins pour leur enlever la rondelle. »
Combien de temps peut-il encore jouer ? « Quand mon contrat se terminera, je vais avoir 39 ans. J’aimerais avoir la chance de gagner la Coupe Stanley. Un employé des Sharks m’a fait remarquer que je devrais me rendre à mon numéro », m’a-t-il dit en riant puisqu’il porte le numéro 44.
« C’est difficile de faire la LNH, mais c’est encore plus difficile d’y rester aussi longtemps étant donné l’évolution du sport. Les jeunes qui entrent sont rapides. Il faut que tu suives. J’aimerais continuer le plus longtemps possible. »